Test de Darq Ultimate Edition : Une perle indé (PS5)

Après une sortie sur PC en 2019 et acclamé par les joueurs, Darq a eu droit à un portage en Complete Edition sur les consoles l’année suivante. Aujourd’hui le jeu se voit droit à une version physique nommée Ultimate Edition dans laquelle on retrouve le jeu et ses DLC inclus. Comment un compositeur de films a-t-il réussi à développer (et réussir) son propre jeu vidéo en seulement 3 ans sans aucune notion ?


Genre : Indé/Puzzle/horreur |

Développeurs : Unfold Games |

Editeur : Unfold Games – Feardemic |

Date de sortie : 10/11/2022 |

Classification : PEGI 16+

Darq Ultimate Edition
Plates-formes : Playstation 5, Playstation 4, Nintendo Switch, Xbox One, Series X

Prisonnier de ses rêves

Darq

Le jeu suit un jeune garçon nommé Lloyd qui tente de se réveiller de ses rêves, ou plutôt de ses cauchemars qui ne semble pas vouloir le laisser faire.

C’est à peu près tout ce que l’on sait du jeu, car rien n’est narré. Vous êtes plongé au cœur du cauchemar aux commandes de ce jeune garçon aux allures de prisonnier avec son t-shirt rayé et à juste titre au vue de la situation.

Tout commence avec Lloyd, dans son petit appartement et qui tente d’aller se repose dans le lit. Et là commence le cauchemar. Tandis qu’il est en lévitation, le décor de sa chambre laisse place à un tout autre lieu dans lequel il va devoir s’extirper en résolvant des énigmes et des casse-têtes tout en échappant à des créatures farfelues.

Chaque tentatives va le conduire plus profondément dans ses cauchemars où son subconscient lui impose bien des épreuves.

Chaque tentatives va le conduire plus profondément dans ses cauchemars

Darq
Darq
Darq

Défiez les lois de l’apesanteur

Darq
Lloyd dans ses rêves

Darq est un jeu en 2D à défilement horizontal, plus exactement en 2.5D. Car qui dit rêve, dit dépassement des limites qui pourraient nous bloquer en temps normal. Et le jeu est pensé comme cela. Là où Lloyd serait bloqué dans une impasse, il est en fait possible de marcher sur le mur pour accéder à une nouvelle zone plus en hauteur et pouvoir progresser. Les lois de l’apesanteur est donc bravée pour apporter cette petite touche magistrale qui est d’autant plus accentuée par un effet sonore.

Et ça ne s’arrête pas là. Il sera également possible de jouer sur les plans grâce à des leviers qui feront passer Lloyd du premier plan au second plan, et vice versa. On peut le ressentir d’une différente façon notamment dans le chapitre du train où l’effet donnera la sensation que le train se tourne sur lui-même. Le jeu joue sur les perspectives et c’est vraiment appréciable.

Toutes ces possibilités vous seront essentiel pour résoudre les énigmes et puzzles qui vous bloquent le chemin jusqu’au retour dans votre lit. Darq est avant tout un puzzle game qui vous fera chercher différents objets clés pour débloquer des accès. Le jeu ne vous donne aucune indication ou objectif, vous êtes un peu livré à vous même et devrez faire chauffer vos méninges par moment.

Darq
Curieuse créature

Darq est découpé sur 7 chapitres plus 2 niveaux additionnels grâce aux DLC inclus dans cet Ultimate Edition. Chacun de ses chapitres a pour même but : permettre à Lloyd de s’enfuir pour pouvoir retourner dans son lit et se réveiller. Malheureusement, à chaque fois qu’il retrouve son lit, un nouveau cauchemar le rattrape.

Et les phases d’énigmes ne seront pas les seuls obstacles qui se dresseront sur le chemin du jeune garçon. En effet, qui dit cauchemar, dit créatures qui vous veulent du mal. Et elles seront sans pitié. Sans aucune défense, la seule façon de survivre pour Lloyd c’est de se faufiler discrètement et de se cacher dans les décors pour éviter la confrontation avec ces créatures. Car elles seront bien évidemment plus fortes que vous et la moindre alerte vous sera fatale.

Darq
Darq
Darq

Le jeu joue sur les perspectives et c’est vraiment appréciable.

Un univers et une ambiance qui transportent

Darq

Darq, de par son titre et de son thème du cauchemar, propose un univers assez sombre. Le jeu est en noir et blanc qui tire un peu sur le violet. En voyant ces décors et ces personnages, nous sommes obligés de penser à l’univers de Tim Burton. En effet, rien que Lloyd avec ses traits et son corps allongé pourrait sortir d’un film du réalisateur.

Les 7 niveaux (9 avec les DLC) sont variés et bien travaillés, surtout grâce à la perspective avec laquelle on peut jouer. Mais ce qui est le plus déconcertant, ce sont les éléments d’horreur. Car oui, Darq est aussi un jeu d’horreur. Pas du genre gore avec des effluves de sang un peu partout. Mais l’horreur angoissante et oppressante avec des jump scare.

Les ennemis qui rodent et qu’il vaut mieux éviter ont des allures peu attrayantes. Entre la femme a tête de lampadaire ou à l’homme avec un cor, c’est sans doute la vieille dame sur sa chaise roulante qui vous fera le plus frissonner. Mention spéciale pour la scène avec la caméra qui tourne tandis qu’elle s’approche de vous et devez vite résoudre un puzzle. Si vous ne faite pas de crise cardiaque, c’est que vous n’avez pas de cœur pour qu’il s’arrête.

Car oui, Darq est aussi un jeu d’horreur.

Quelques concept arts de DARQ


Conclusion

Darq est une petite perle indé qui propose un gameplay atypique jouant avec la perspective dans un univers qui rappelle celui de Tim Burton. Mêlant le puzzle game et le jeu d’horreur avec ses jump scare bien placés et sans en faire trop, on prendra plaisir à résoudre ses énigmes malgré sa courte durée de vie.

Note : 3.5 sur 5.
0

Laisser un commentaire (Aucun champ n'est obligatoire)