Test de Final Fantasy XVI : L’émissaire de la saga

L’incarnation des Primordiaux

Final Fantasy XVI se déroule dans le monde Valisthéa où de gigantesques Cristaux-mères sont implantés aux quatre coins. Grâce à eux, les fragments extraits permettent d’utiliser la magie. Malheureusement, un mal sévie sous le nom de Fléau Noir, qui absorbe la vie végétale et qui rend toute vie impossible. Se répandant de plus en plus, les différents royaumes se livrent des guerres pour récupérer les terres encore habitables.

Chaque Royaume possède un Emissaire, l’incarnation d’une entité aux grands pouvoirs capable de se transformer en Primordial.

Dans le Royaume de Rosalia, le jeune Joshua Rosefield est l’émissaire du Phoenix et doit se préparer à la bataille pour récupérer ses terres avec son père l’Archiduc et de son frère Clive, nommé Bouclier. Ce dernier a reçu la bénédiction du Phoenix, lui conférant des pouvoirs, pour le protéger.

Malheureusement, suite à une traitrise, le fort Phoenix est attaqué, déciment la famille Rosfield. Seul Clive est l’unique survivant, jeté à l’esclavage. Sa seule motivation de survie : retrouver l’assassin de son frère, un second Emissaire de Feu.

Chaque Royaume possède un Emissaire, l’incarnation d’une entité aux grands pouvoirs

Une narration et un univers développés

L’un des points forts des Final Fantasy, c’est bien le scénario imprégné d’un univers toujours soigné. Final Fantasy XVI n’y échappe pas et dispose d’énormément de cinématiques et dialogues. Le jeu est découpé en trois grandes parties représentant une période de la vie de Clive, à savoir son enfance, sa vingtaine puis sa trentaine. Ces périodes sont essentielles pour comprendre l’évolution du personnage et ce qui la façonné durant toutes ses années, à savoir le désir de vengeance de son petit frère tant aimé.

L’univers se déroule dans une époque médiévale, où les 4 grands Royaumes se livrent une guerre acharnée. Il y a un grand contexte et une chronologie qui sont toujours consultable dans le menu pause pendant une scène pour mieux comprendre. Toutes ces entrées sont d’ailleurs recensées auprès de deux PNJ et consultables à tout moment. Je trouve ça très intéressant d’avoir fait ça. On peut facilement voir et comprendre les différents liens entre les personnages, les Royaumes et les guerres en cours.

Le jeu se voulait plus sombre et plus mature, c’est de toute évidence une réussite. Le sang est versé, les complots sont de mises et quelques scènes de nudité sont suggérées. On y voit clairement une inspiration à la Game of Thrones dans tout ça. Il y a même des personnages qui en rappellent ceux de la série (Hodor, Jaqen H’ghar, Bronn…).

L’univers se déroule dans une époque médiévale, où les 4 grands Royaumes se livrent une guerre acharnée.

De l’action au détriment du RPG

Pour la première fois, Final Fantasy se veut principalement action plutôt d’un RPG traditionnel au tour par tour. Une volonté de renouveler et d’étendre son public plus largement ? Dans tous les cas, cette nouvelle orientation risque de diviser les fans même s’il y vraiment du bon dans tout cela.

Le jeu commence très fort en nous proposant un combat de Primordiaux accompagnée d’une musique mémorable. Le ton est donné, le jeu sera épique et ce genre de combat sera proposé tout au long de l’aventure. L’action accentue tout ça en apportant cette dynamique. Chaque touche à sa fonction pour accompagner les combats. Vous avez forcément celle de l’attaque, le carré, où Clive manie son épée. Le fait de la maintenir enfoncée permet de l’enflammer et de donner un coup plus puissant. Le triangle permet de lancer des attaques magiques à distance. La croix vous permet de sauter (même en dehors des combats). Quant au rond, selon comment vous êtes équipé à différente fonction. Soit vous pouvez vous déplacer rapidement jusqu’à l’ennemi, soit l’agripper pour l’attirer à vous, vous protéger et bien différentes choses dont je vous laisse découvrir pour ne pas gâcher la surprise. Dans cette même optique, selon comment vous êtes équipé, des attaques spéciales (compétences) peuvent être lancées en maintenant la touche L2 enfoncée pour les faire apparaitre et choisir laquelle associée. Ces attaques une fois utilisées, ont un temps de rechargement avant de pouvoir en faire à nouveau appel. La touche R1, elle, vous permet d’esquiver les attaques ennemies. Il y a beaucoup de combinaisons avec lesquelles jouer afin de vous aider à prendre à le dessus dans les combats.

Vous vous apercevrez vite que certains ennemis, et notamment les boss, en plus de la jauge de vie, dispose d’une autre jauge, qui une fois vidée étourdie l’ennemi quelques instants afin de vous permettre de vous attaquer plus facilement à sa jauge de vie. C’est en exploitant les attaques spéciales que vous vous apercevrez que certaines ont plus d’impact sur cette jauge. Malheureusement ce n’est que sur ça que les impacts sont différents, car contrairement à un Final Fantasy classique, les éléments ne s’opposent pas. Vous ne pouvons pas jouer avec la glace pour affaiblir plus vite un ennemi de feu par exemple. Il sera autant sensible au feu qu’à la glace. C’est un des gros points noirs pour moi. Je pense que cet élément RPG était essentiel dans un FF et qu’il y avait vraiment moyen de le conserver ici. Tout comme ils ont su permettre à certains ennemis d’utiliser des buffs comme barrière, mais pas notre personnage non plus.

Les éléments RPG vraiment conservés, sont la prise de niveau (ici appelé points et non exp) et les points de compétence. Vous aurez un grand arbre de compétences qui évoluera au fil de votre épopée, vous permettant de débloquer des attaques impressionnantes. Vous pourrez attribuer 2 attaques spéciales par style et pourrez posséder 3 styles différents à la fois, vous donnant accès à 6 attaques spéciales différentes durant un combat.

Contrairement à un Final Fantasy classique, les éléments ne s’opposent pas.

Plus de linéarité que d’exploration

Final Fantasy XVI se veut bien plus linéaire que ses prédécesseurs. Durant une bonne partie de l’épopée, vous serez amené à traverser des zones et lieux qui laissent peu de place à l’exploration, hormis quelques chemins cul-de-sac pour dénicher un coffre parfois. Il faut en réalité attendre un peu plus tard pour avoir accès à un peu plus d’exploration.

Pour les habitués, vous serez un peu perdu au frustré au début lors de la découverte de la carte du monde. Elle n’est pas explorable à proprement parlé, mais sert de déplacement rapide d’un point à un autre une fois débloqué. Une fois bien avancé dans l’histoire, vous aurez alors la possibilité d’y retourner pour parcourir les zones plus profondément.

Les quêtes annexes vous permettront d’explorer ces différents lieux. Elles se débloquent également au fur et à mesure pour un total pas moins de 76. Si certaines d’entres elles ne vous demandent que d’aller battre un groupe de monstres ou de ramasser des objets, certains permettent de développer des alliances annexes et d’approfondir l’histoire de certains PNJ importants dans l’histoire.

Autre point d’exploration, ce sont les contrats de chasse. Donné par un adorable Mog, ces chasses ont pour but d’aller affronter des monstres redoutables, tous classé par Rang. Ces rangs déterminent la difficulté pour vous adapter, certains étant particulièrement coriaces. Selon les indications données, vous devrez la traquer dans la zone de recherche afin de pouvoir y récupérer un précieux butin.

Les quêtes annexes vous permettront d’explorer ces différents lieux.

L’accessibilité (trop) aux nouveaux joueurs

Il faut déjà savoir qu’un Final Fantasy ne se suit pas. Malgré la numération, vous pouvez commencer par n’importe lequel, chacun ayant sa propre histoire et son propre univers. Donc Final Fantasy XVI est accessible aux nouveaux joueurs, surtout qu’il a été conçu, à l’évidence, pour permettre aux non initié du genre à pouvoir le prendre en main.

Première chose, le choix du mode de jeu dès le départ : mode histoire ou mode action. Les termes parlent pour eux. La chose la plus évidente, c’est la possibilité d’équiper d’accessoires un peu particulier dès le début du jeu également : un accessoire qui vous permet l’auto-esquive et un autre l’auto-combos. Les joueurs qui s’équipent de ces objets seront très assistés dans les combats, c’est à dire qu’ils n’auront qu’à spammer carré pour l’IA se charge du reste pour adapter toutes les combos, attaques spéciales et esquives automatiquement sans que vous les gériez. C’est intéressant pour ceux qui ne sont pas du tout familier à ce genre de jeu. Pour les autres, à part vous faciliter les combats, spammer carré sera ennuyeux, donc je ne vous le recommande pas. C’est un choix.

Par contre ce qui n’est pas un choix, c’est l’assistance dans les quêtes et quêtes annexes. Vous n’aurez pas la possibilité de vous débrouiller pour récupérer un objets à tel endroit ou trouver tel monstre, les indicateurs pointeront toujours là où vous devez aller, il n’y a qu’à suivre. Là j’aurai également aimé qu’on nous offre le choix, via les options par exemple, vous devoir chercher par nous même lors des quêtes. Il n’y a que les contrats de chasse où vous devez trouver vous-même, ce qui les rend plus intéressants du coup.

Quelques concept arts de Final Fantasy XVI

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Conclusion