Test de Puppet House : un puzzle-horreur autour de la marionnette
Sorti le 24 octobre 2024, Puppet House est un jeu d’horreur indépendant développé par VeCube Studio, Spirit Games Studio, de petits studios qui ont misé sur une atmosphère de films et jeux d’horreur classiques des années 80 et 90 pour séduire les amateurs de frissons. Dans une période d’Halloween où l’horreur est à l’honneur, ce jeu se distingue par l’originalité de son thème autour des marionnettes et des automates, qui d’ordinaire inspirent la crainte par leur apparence dérangeante. Puppet House parvient-il au résultat escompté ?
Genre : Horreur – Puzzle | Développeurs : VeCube Studio, Spirit Games Studio | Editeur : Gaming Factory | Date de sortie : 24/10/2024 | Classification : PEGI 16+
Une atmosphère de manoir hanté
Puppet House se déroule dans le manoir mystérieux de Peter Hill, un ventriloque. Le joueur incarne le détective Rick qui mène une enquête sur une série de disparitions passées autour de ce Manoir.
L’intrigue est dévoilée progressivement, à travers des textes et notes laissés et le détective va vite découvrir qu’un étrange rituel à transformé la marionnette du ventriloque en une poupée tueuse qui essaie de tuer quiconque qui s’introduit dans la maison. Cependant, un détail entrave un peu l’immersion : les textes ramassés dans le jeu ne sont pas traduits directement. Pour accéder à une traduction, il faut passer par le menu, ce qui coupe le rythme et peut décourager certains joueurs. L’idée de devoir revenir en arrière pour lire ces notes peut sembler anecdotique, mais elle nuit à l’expérience d’exploration et diminue la fluidité narrative.
Malgré le cadre et le contexte, qui évoquent des éléments de peur potentiels, le jeu ne parvient pas à susciter la terreur attendue. La marionnette est visible en avance ce manque de surprise diminue l’effet d’effroi et installe une atmosphère davantage axée sur le mystère que sur l’horreur pure. Bien que les marionnettes aient souvent été des symboles de cauchemars, Puppet House laisse le joueur plutôt indifférent face à cette menace.
Le détective Rick mène une enquête sur une série de disparitions passées autour de ce Manoir.
Une qualité visuelle plaisante pour un jeu indé
Sur le plan visuel, Puppet House offre des graphismes qui se démarquent positivement pour un jeu indépendant. Les environnements sont suffisamment détaillés pour instaurer une atmosphère pesante, avec des jeux d’ombres bien travaillés et un éclairage sombre qui ajoutent une touche sinistre au manoir. L’architecture intérieure du manoir, quoique classique, contribue au sentiment de mystère, et certains éléments de décor, comme les bibliothèques poussiéreuses ou les couloirs faiblement éclairés, permettent de bien poser l’ambiance. Pour un jeu indé, la qualité graphique est tout à fait respectable, même si elle n’atteint évidemment pas celle des productions AAA.
Le design de la marionnette, quant à lui, est un peu trop sobre pour inspirer l’effroi. Leurs apparitions, parfois prévisibles, manquent de ce côté surprenant qui pourrait choquer ou effrayer le joueur. Le game design global est efficace sans être audacieux. Les énigmes sont intégrées de manière fluide dans les décors et l’exploration, mais le sentiment de découverte est parfois entravé par des éléments peu immersifs, comme la nécessité de consulter les textes traduits dans le menu.
L’architecture intérieure du manoir, quoique classique, contribue au sentiment de mystère.
Exploration et énigmes au cœur de l’expérience
Le gameplay repose principalement sur la résolution d’énigmes et la collecte de pièces manquantes pour progresser dans le manoir. Ces mécaniques sont simples mais efficaces : le joueur doit explorer les différentes pièces, trouver des objets et des indices permettant de résoudre des puzzles. Des documents disséminés fournissent des indices essentiels pour déverrouiller certains mécanismes. Cette aide via les documents est bienvenue, bien que l’accès aux textes traduits soit mal intégré, comme mentionné plus tôt.
À mesure que le joueur progresse, certaines portes et passages verrouillés se débloquent, permettant une exploration non linéaire du manoir. Cette progression basée sur la découverte de nouvelles pièces ajoute un sentiment de progression, bien que les énigmes manquent parfois de complexité. Le manque de variété dans les mécanismes de jeu peut rendre l’expérience quelque peu répétitive, même si elle reste plaisante pour les amateurs de puzzle.
À mesure que le joueur progresse, certaines portes et passages verrouillés se débloquent.
Quelques concept arts de Puppet House
Conclusion
En définitive, Puppet House est un jeu de puzzle-horreur qui parvient à divertir grâce à son atmosphère mystérieuse et son manoir lugubre, mais qui manque cruellement de tension. Bien que le thème des marionnettes soit un choix intéressant, il est sous-exploité au point que le joueur ne ressent pas vraiment d’effroi. Ce jeu indépendant ne marquera peut-être pas les esprits, mais il reste une option agréable pour les fans de jeux de puzzle cherchant une ambiance légèrement inquiétante. On en sort diverti, mais sans véritablement frissonner.
Les plus
+ Une ambiance mystérieuse
+ Des jolis graphismes pour un jeu indépendant
+ Des énigmes bien intégrées aux décors
+ Progression non linéaire avec exploration progressive du manoir
Les moins
– Manque de véritable tension et de frissons
– Marionnette trop prévisible
– Textes ramassés non traduits directement
– Répétitivité des mécanismes