Test de Death Stranding 2 On the Beach : Une odyssée post-apocalyptique aux confins de l’humanité




Le studio Kojima Productions revient avec Death Stranding 2 : On the Beach, la suite directe du jeu culte sorti en 2019. Toujours édité par Sony Interactive Entertainment, le titre est sorti le 26 juin 2025 sur PlayStation 5. Annoncé pour la première fois lors des Game Awards 2022 dans un trailer aussi énigmatique que fascinant, ce second opus était attendu au tournant tant le premier avait marqué les esprits par son gameplay atypique, son univers étrange et sa mise en scène cinématographique. Avec ce nouvel épisode, Hideo Kojima poursuit sa vision d’un monde fracturé qu’il faut reconnecter… mais cette fois, l’horizon s’élargit et les enjeux prennent une tournure bien plus personnelle pour Sam Porter Bridges.


Genre : Aventure | Développeurs : Kojima Productions | Editeur : Sony Interactive Entertainment | Date de sortie : 26/06/2025 | Classification : PEGI 18+

Death Stranding 2
Plate-forme : Playstation 5

Une histoire de rédemption, de liens… et de vengeance

Death Stranding 2

Dès l’écran-titre, Death Stranding 2: On the Beach propose un récapitulatif complet du premier jeu, utile pour les joueurs souhaitant se remettre en tête les évènements marquants de cette saga. On regrette cependant que ce résumé ne prenne la forme que d’un simple diaporama d’images, accompagné d’une voix-off, sans véritables cinématiques pour replonger émotionnellement dans l’aventure précédente.

Le récit reprend plusieurs mois après les évènements du premier volet. Sam Porter Bridges, retiré du monde, s’est exilé au Mexique, où il élève Lou dans un isolement paisible, loin du tumulte de Bridges. Mais ce calme est de courte durée. Fragile refait surface et demande à Sam de l’aider à connecter cette nouvelle région au réseau chiral. Très vite, les enjeux dépassent la simple logistique : des phénomènes étranges resurgissent, et les spectres du passé se mêlent à ceux du présent. Le Mexique devient alors le point de départ d’un voyage périlleux qui le mènera jusqu’en Australie, et sera confronté à des figures du passé revenues d’entre les morts. Entre quête de vérité, vengeance personnelle et espoir de reconstruction, ce nouvel arc narratif mêle avec brio émotions, mysticisme et science-fiction. L’écriture est dense, parfois cryptique, mais les enjeux émotionnels y sont plus forts que jamais.

Sam Porter Bridges, retiré du monde, s’est exilé au Mexique, où il élève Lou dans un isolement paisible

Death Stranding 2
Death Stranding 2
Death Stranding 2

Une réalisation à couper le souffle : L’art du photo-réalisme

Death Stranding 2

Visuellement, Death Stranding 2 est une véritable claque graphique. Exploitant pleinement les capacités de la PlayStation 5, le jeu atteint un niveau de photoréalisme bluffant. Chaque environnement est un tableau vivant. Le désert aride du Mexique, les montagnes enneigées, les plaines balayées par le vent, jusqu’aux ruines mystérieuses d’un autre temps, tout est pensé avec un soin du détail impressionnant.

Les effets de lumière, de particules, les textures organiques, les jeux d’ombre… chaque élément contribue à créer une atmosphère immersive et palpable. Le cycle jour/nuit et la variabilité climatique ajoutent une profondeur supplémentaire au monde. On passe d’une tempête de sable foudroyante à un ciel nocturne éclairé par une lune gigantesque et surnaturelle, rare et majestueuse. Ces changements influencent à la fois la visibilité, les déplacements et l’ambiance générale, rendant chaque traversée unique.

La modélisation des personnages est également d’un réalisme troublant. Norman Reedus (Sam), Léa Seydoux (Fragile), et d’autres visages connus reviennent, magnifiés par une capture faciale extrêmement fidèle. Les émotions transparaissent dans les moindres détails : un regard, une ride, un soupir. La direction artistique, toujours aussi audacieuse, sait marier le minimalisme post-apocalyptique à des fulgurances visuelles quasi mystiques.

Le cycle jour/nuit et la variabilité climatique ajoutent une profondeur supplémentaire au monde.

Un gameplay enrichi et plus accessible que jamais

Death Stranding 2

Le gameplay de Death Stranding 2 conserve les fondamentaux du premier opus, à savoir : la livraison de marchandises, la connexion des infrastructures, et la reconstruction progressive d’un monde désuni. Mais cette suite affine et enrichit considérablement l’expérience, rendant le tout bien plus fluide et accessible.

Là où le premier demandait beaucoup de patience, surtout dans ses premières heures passées majoritairement à pied, ici le rythme est mieux maîtrisé. On débloque rapidement des véhicules utilitaires (pick-up, motos tout-terrain), ainsi que la possibilité de construire des structures utiles comme des ponts, des tyroliennes ou des abris. La restauration des routes permet aussi d’optimiser les trajets et de réduire la pénibilité des longues traversées.

Les nouveautés sont nombreuses. On note l’arrivée de nouvelles structures plus polyvalentes, de robots compagnons, ou encore d’un véritable vaisseau, qui permet de voyager rapidement à travers les régions connectées. Ces ajouts dynamisent l’exploration et offrent de nouveaux moyens d’aborder les missions.

La connectivité asymétrique, cœur de l’identité du jeu, est toujours présente et fonctionne toujours aussi bien. Une fois une zone connectée au réseau chiral, on voit apparaître les constructions et objets d’autres joueurs : une échelle parfaitement placée pour franchir un torrent, un pont salvateur au-dessus d’un précipice, ou encore des armes abandonnées en cas de danger. Cette entraide muette renforce le sentiment de communauté, même dans un monde solitaire.

L’interface a également été repensée pour une meilleure lisibilité, et la gestion de l’équipement est plus intuitive. On sent que Kojima Productions a écouté les retours des joueurs et a su préserver l’âme du jeu tout en le rendant plus fluide et gratifiant. La personnalisation de l’équipement, la gestion du poids, l’équilibre sur terrain difficile, tout a été peaufiné pour que la logistique soit un véritable gameplay stratégique, mais jamais frustrant.

Mais cette suite affine et enrichit considérablement l’expérience, rendant le tout bien plus fluide et accessible

Death Stranding 2
Death Stranding 2
Death Stranding 2

Une ambiance sonore magistrale portée par Woodkid

Death Stranding 2

Comme dans le premier opus, la musique tient une place de choix dans Death Stranding 2. Discrète mais poignante, elle surgit lors des moments clés, sublimant les paysages et les émotions. On retrouve plusieurs morceaux signés Woodkid, dont les compositions élégantes et épiques s’intègrent parfaitement à l’ambiance mélancolique et poétique du jeu.

Les longues traversées sont souvent accompagnées de pistes instrumentales ou chantées qui surgissent avec justesse, rendant ces séquences contemplatives mémorables. Le choix des morceaux semble toujours pertinent, renforçant l’émotion ou la tension d’un instant.

Autre nouveauté appréciable : le jeu intègre un lecteur de musique transportable. Celui-ci permet de réécouter à volonté les morceaux débloqués au fur et à mesure de l’aventure. Une addition simple mais efficace, qui permet de prolonger l’expérience sonore, même hors des phases clés. L’ambiance sonore générale, des bruits de pas sur le gravier aux bourrasques de vent, est elle aussi d’une qualité immersive, toujours au service de la narration et du gameplay.

Quelques concept arts de Death Stranding 2


Conclusion



Death Stranding 2: On the Beach est une suite à la hauteur des ambitions de Kojima. Plus fluide, plus vaste, plus abouti, il parvient à réconcilier le joueur avec l’étrangeté de son univers tout en proposant un gameplay plus engageant. L’émotion est toujours là, sublimée par une direction artistique et sonore remarquable. Certes, le jeu reste exigeant et long, surtout pour les chasseurs de trophées, mais l’expérience proposée est unique, puissante et inoubliable.

Note : 4.5 sur 5.

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